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Books en série
1 novembre 2020

Spécial Halloween 2020 : Romans jeunesse

 L'article Spécial Halloween 2019: Romans jeunesse étant très populaire, j'ai souhaité renouveler l'expérience cette année.

 

Si comme moi vous ne connaissiez que l'animé des studios Ghibli, sachez que Kiki la petite sorcière était d'abord un roman de l'autrice japonaise Eiko Kadono.

#sorcière #romaninitiatique #Japon

Kikiliked it

Kiki a 13 ans. C'est l'âge auquel une sorcière doit quitter sa famille pour s'installer dans un nouvel endroit et y faire ses preuves. Ayant grandi dans un petit village de l'arrière-pays, l'adolescente, accompagnée de son chat noir Jiji, décide de faire fi des conseils de sa mère et de s'installer dans une grande ville en bordure de mer. Dès son arrivée les difficultés commencent...

J'imaginais Kiki plus jeune en raison de son comportement, sa personnalité et des péripéties narrées dans ce roman. Le livre a été écrit dans les années 80 et cela se sent. La jeunesse n'est plus ce qu'elle était (rire). Le récit est plein de bons sentiments, tout y est très innocent. Les obstacles auxquelles la jeune fille est confrontée se règlent assez facilement. C'est un roman très jeunesse parfait pour un lectorat de 8-9 ans.

Ironiquement j'ai trouvé que cette histoire manquait un peu de magie. Tout ce que Kiki sait faire c'est voler sur son balai et parler à son chat. C'est assez restrictif pour l'action. Evidemment, comme le résumé le suggère, il s'agit d'un roman d'initiation. La sorcière va prouver qu'elle a sa place dans cette ville qu'elle a choisie. Chaque chapitre est fait de nouvelles rencontres. Mais surtout, surprotégée par ses parents et assez immature dans les premiers temps, notre héroïne va en apprendre davantage sur elle-même et commencer à mûrir.

Info : publié en vo (japonais) en 1985 chez Fukuinkan Shoten / disponible en français chez Ynnis Editions au prix de 14,95€ / cinq autres tomes ont ensuite été écrits par Kadono entre 1993 et 2009.

 

***

 

Côté autrice américaine, j'ai donné une seconde chance à Alyson Noël (dont j'avais détesté la série Eternels, très problématique si vous voulez mon avis) en lisant L'Etrange ville de Grimsly.

#jeunesse #malédiction #magie

L'Etrange ville de Grimsly happy smiley

À Trembleterre, la magie est partout. Certains peuvent voler ou voir le future, on y suit des cours pour tordre les cuillères, les chiennes donnent naissance à des cochons. Un brouillard protège ce petit coin de paradis du reste du monde. Mais Grimsly, lui, est anormalement ordinaire. Or soudain la magie disparaît et Trembleterre est en passe de devenir... normale. L'adolescent, accusé d'en être la cause, va tout faire pour sauver sa ville.

Alyson Noël a créé avec Trembleterre un univers magique où je serais bien restée un peu plus longtemps. Malheureusement il reste très peu développé, comme je m'y attendais d'un roman accessible dès les classes de CM1-CM2. Une partie de l'intrigue se déroule d'ailleurs hors de la cité.

Le récit est légèrement creepy, idéale pour Halloween, avec des histoires d'ossements, de malédiction et d'orphelins. J'ai adoré les personnages secondaires qui auraient mérité d'être bien plus présents (contrairement à ce que nous vend la 4e de couverture ils ont peu d'importance). Comment ne pas aimer Ming et ses allures de fée, Penelope et sa timidité, Frankie et sa débrouillardise, l'Oracle et son humour... Malheureusement Grimsly est au centre du récit. Or il s'agit certainement du protagoniste le plus ennuyeux du roman, toujours à se morfondre, à étaler son pessimisme, à tout ramener à lui.

L'intrigue commence rapidement. Le rythme reste soutenu jusqu'au dénouement final. Tout va très vite. Le héros n'a jamais le temps de reprendre son souffle que quelque chose de nouveau lui arrive. J'ai peut-être un peu regretté cette précipitation. J'aurais aimé qu'on s'attarde plus sur les nouveaux personnages et les différents lieux. Mais L'Etrange ville de Grimsly reste une belle aventure qui enthousiasmera les jeunes lecteurs.

Info : publié en vo (anglais américain) sous le titre de The Bone Thief aux édition Delacorte Press / publié en français en 2018 chez Michel Lafon / publié en poche en 2020 chez Michel Lafon poche au prix de 7€.

 

***

 

J'ai découvert très récement John Connolly. Quand j'ai vu qu'il avait écrit un livre jeunesse qui se passait pendant Halloween, j'ai sauté dessus sans hésitation. Les Portes est certainement la lecture que j'ai préférée du cru automnal 2020.

#jeunesse #Enfers #Halloween #démons

Les portesKiss

Alors qu'il essayait de fêter Halloween quelques jours en avance, Samuel et son chien Boswell sont témoins de l'ouverture des portes de l'enfer dans le sous-sol de ses voisins. Très vite ces derniers sont remplacés par des démons ayant pour mission de préparer la venue du Mal. Samuel est le seul à pouvoir prévenir le monde du danger qui le guette, mais c'est bien connu, personne n'écoute les enfants...

Ce roman est un livre hybride, pouvant être lu par les enfants comme par les adultes avec deux niveaux de lecture. J'ai adoré l'humour de l'auteur. J'y est clairement vu un hommage à Charles Dickens à travers les titres de chapitres et la façon dont le narrateur s'adresse au lecteur.

Il n'y a rien de surprenant dans l'intrigue mais tout y est drôle, cocasse et surtout intelligemment mené. Cela fait du bien de voir un roman pouvant être lu par des enfants et qui ne les prend pas pour des imbéciles. J'ai aimé que les adultes aient leur place dans les événements. Si tout est tourné en dérision pour notre plus grand plaisir, en filigrane, l'auteur instruit son jeune public l'air de rien, comme par exemple sur les dangers de la science, l'importance de l'imagination, l'amitié au-delà des apparences... On aborde même des sujets un peu plus complexes comme les trous noirs, les trous de verre et le multivers. Tout semble facile et amusant sous la plume de John Connolly.

Info : publié en vo (anglais) en 2009 sous le titre de The Gates / publié en français en 2010 aux éditions L'Archipel / publié en poche en 2015 chez J'ai Lu au prix de 7,80€ / deux suites sont parues : Les cloches de l'enfer (roman paru en français en 2012 chez L'Archipel) et The Creeps (roman non traduit en français).

 

***

 

Nous finirons avec deux autrices françaises, Anne Plichota et Cendrine Wolf, connues pour avoir écrit la saga Oksa Pollock. Susan Hopper est une duologie qui a rencontré moins de succès que leur série précédente mais reste bien noté sur les réseaux. 

 #jeunesse #malédiction #surnaturel

Susan Hopper so so

Susan Hopper, 14 ans, est une orpheline ayant survécu miraculeusement à l'incendie qui a ravagé sa maison et tué ses parents. Ayant passé toute son enfance dans un orphelinat, elle attend la famille qui lui est destinée (en faisant vivre les pires horreurs à ceux qui voudraient l'adopter entre-temps). Quand les Hopper visitent les lieux, elle reconnaît aussitôt le parfum de sa mère et va tout faire pour qu'ils la prennent avec eux. Cela est d'autant plus facile que le fils de la famille s'est épris d'elle. Mais si tout cela n'était qu'un piège pour quelque chose de bien plus sinistre...

Le vrai défaut de ce livre c'est son héroïne. Susan est une manipulatrice, une menteuse et une voleuse. Jusqu'au bout j'ai essayé de l'apprécier, comprenant que sa vie à l'orphelinat l'ait obligée à s'adapter et que sa peur d'être renvoyée là-bas occupe sans cesse une partie de ses pensées ; mais ces traits de caractère me l'ont rendue antipathique. Ce qu'elle a fait vivre aux familles précédentes m'a horrifiée. J'ai eu bon espoir que sa relation avec l'adorable Eliot adoucisse la perception que j'avais d'elle, mais même là il est encore question de manipulation de sa part.

Il se passe toutefois beaucoup de choses dans ce roman. Alors qu'il est assez court, les autrices réussissent à bien installer l'intrigue tout en nous laissant du temps avec les protagonistes. J'ai adoré la gentillesse et l'ouverture d'esprit d'Eliot et j'ai fondu pour sa chienne, la très (très) affectueuse Georgette. 

L'histoire est assez sombre. A lire à partir de 12 ans, je pense. Le lecteur est plongé dans une malédiction qui court depuis des siècles. J'ai aimé comment elle est amenée et révélée aux héros (sans en dire plus pour ne pas spoiler). L'atmosphère mise en place par les différents éléments du récit apporte beaucoup à l'intrigue. J'ai trouvé le tout assez original, sortant un peu des sentiers battus, mais tout en respectant les codes du récit fantastique pour ados. Il n'y a par contre pas beaucoup de surprises, il est facile de deviner les faits bien avant les grandes révélations. Le tome 1 se termine d'ailleurs sur un gros cliffhanger.

Info : publié en vo (français) aux éditions XO en 2013 / publié en poche en 2018 chez Pocket Jeunesse au prix de 7,60€ / le tome 2 Susan Hopper: les forces fantômes est également disponible en poche.

  

Pour plus d'idées de lecture :

Spécial Halloween 2019 : Romans jeunesse - Books en série This is Halloween ! et pour l'occasion je vous propose quatre lectures jeunesse dont les thématiques vont vous mettre dans l'ambiance. La Pathétique Histoire de Birdie Bloom de Temre Beltz est l'un de ces récits où les personnages de contes de fées vont remettre en cause le rôle qui leur a été attribué. http://booksenserie.canalblog.com
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