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Books en série
26 novembre 2018

Des mangas carnivores, une fillette à Bamako et un vampire

Novembre a été un mois de belles découvertes. Avec un froid pareil il ne restait qu'à se lover dans les couvertures avec un bon livre.

 

Promised Neverland   BEASTARS


J'ai pu ainsi essayer le manga dont tout le monde parle ces temps-ci suite à sa sortie française : The Promised Neverland de Kaiu Shirai et Posuka Demizu. Quand des orphelins ayant grandi dans un orphelinat idyllique découvrent la terrible vérité sur le monde et sur eux-mêmes il n'y a plus qu'un choix à faire : fuir ou mourir. Mieux vaut avoir l'estomac bien accroché pour ce livre qui nous fait douter de tout. De quoi faire culpabiliser les carnivores parmi nous. 

Le thème semble m'avoir inspirée puisque c'est aussi la thématique de Beastars de Paru Itagaki, manga également remarquable dans son genre. Il m'a beaucoup rappelé Zootopie, ce dessin animé Disney/Pixar qui a eu un beau succès en salle. Là aussi les animaux vivent comme des humains et manger de la viande est interdit. L'histoire commence dans une université avec le meutre d'un Alpaga dévoré par un carnivore. On soupçonne rapidement ceux du club de théâtre mixte auquel appartenait la victime. On suit Legosi un grand loup gris de 17 ans qui, par sa nature, attire depuis toujours la méfiance et la suspicion. Gentil, timide et résigné, il doit aussi lutter contre son instinct de carnivore, bien éveillé malgré un régime alimentaire exclusivement végétarien. 

 

Makoro


Côté roman c'est au Mali que j'ai d'abord voyagé avec Makoro de Florence Malmassari, petite fille venant vivre à Bamako dans la famille de sa tante. Dans cette ville elle va rencontrer des personnages hauts en couleurs comme la vieille Niéba, Touré le professeur, Inoussa le griot, Tiguidé-aux-belles-fesses, Ladji le rappeur... Ce doux livre diffuse des valeurs positives qui ont malheureusement été reléguées au second plan par notre société occidentale. Si l'auteure est française, elle se coupe de son propre point de vue le temps de nous composer un ouvrage poétique. Par la retranscription de l'accent, des expressions, de la vie quotidienne, le roman nous ouvre les portes du Mali dans toute sa beauté, naturelle et vraie. Comme le dit si bien Touré, l'Afrique n'est peut-être pas riche financièrement mais elle l'est culturellement.

 

dracula

 

Puis j'ai continué ma route en Transylvanie, terre natale du plus célèbre des vampires. Car Dracula de Bram Stoker est devenu un classique de la littérature fantastique. Jonathan Harker, jeune notaire, vient rencontrer en Transylvanie son client le Comte Dracula, pour lequel il a acquis un domaine à Londres. Très vite il se rend à l'évidence : il est prisonnier d'un homme qui n'en est pas un et qui s'apprête à conquérir l'Angleterre... Bram Stoker maintient le suspense en utilisant pour seuls éléments narratifs des journaux intimes et des lettres. La construction du livre me rappelle celle des jeux vidéo qui se déroule pas étapes avec des enjeux grandissants : Jonathan en Transylvanie / La maladie de Lucy / La traque de la non-morte / La traque de Dracula / La confrontation finale. J'ai été agréablement surprise par les personnages extrêmement positifs de ce roman, qu'il s'agisse des hommes ou des femmes. Sachant que ce titre date de 1897 on lui pardonnera son protestantisme marqué, ses dialogues théâtraux et les liens d'amitié un peu précipités entre Van Helsing, les trois amis et les Harker.

 

 

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